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Libération

Unedic: Notat fâchée contre le gouvernement. Elle refuse le projet d'offrir une place aux associations de chômeurs.

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publié le 2 mai 1998 à 2h40

Pour Nicole Notat, la coupe est pleine. Tellement pleine que la

secrétaire générale de la CFDT l'a écrit à ses collègues des autres syndicats: «Pour mettre un terme à une polémique stérile, la CFDT est disposée à envisager le transfert des fonds sociaux, actuellement gérés par l'assurance chômage, à l'Etat. Celui-ci assurera alors la responsabilité de leur affectation et les modalités de leur gestion.» En termes choisis, la présidente de l'Unedic ­ Nicole Notat a été élue à la tête du régime paritaire d'assurance chômage en octobre 1996 ­ signifie par ce biais sa colère au gouvernement. Celui-ci envisage en effet d'offrir une place aux associations de chômeurs au conseil d'administration de l'Unedic. Ce qui équivaut à une déclaration de guerre pour sa présidente. Depuis le mouvement des chômeurs cet hiver, la gestion des fonds sociaux par l'Unedic a subi de vives critiques. Décidée quelques mois auparavant par les partenaires sociaux, à l'exception de la CGT, la réforme de ces fonds (1,4 milliard de francs destinés à la formation, au logement, au transport et aux secours d'urgence) a abouti, selon les associations de chômeurs, à durcir les conditions d'accès. Dans sa lettre, datée de mercredi, Nicole Notat reconnaît que cette réforme «a fait l'objet de controverses successives». Mais elle ne partage en rien cet avis, et n'est surtout pas prête à tolérer l'arrivée d'associations, souvent soutenues par ses opposants, et coupa-bles, à ses yeux, de «manipuler la détresse des chô