Ils ne sont pas au centre du procès des assassins présumés de Yann Piat. Peut-être même, pour certains, n'y seront-ils pas évoqués. Quelques noms, une thèse, un objet, leur présence va néanmoins hanter les semaines de débats à venir. Petite revue de détail.
Seconde équipe La thèse d'une seconde équipe de tueurs, assistant ou surveillant, sans qu'ils le sachent, les assassins présumés de Yann Piat, se fonde sur plusieurs témoignages contradictoires. Le soir du meurtre, au volant de sa voiture, le maçon Raymond Icardi croise sur la route du mont des Oiseaux la Clio de Yann Piat sur laquelle Marco Di Caro et Lucien Ferri viennent de tirer. Jo Arnaud, le chauffeur de la députée, le supplie de le suivre jusqu'à l'hôpital le plus proche. L'homme accepte mais il aperçoit les deux motards qui les ont pris en chasse et effrayé il rebrousse chemin. Devant les enquêteurs Icardi est formel: les motards portaient des casques sombres, or Ferri et Di Caro avaient ce soir-là des casques clairs.
Troublant aussi le témoignage d'un étudiant, Cédric Filippi, présent aussi ce soir-là dans le secteur. Lui a également vu des motards mais le signalement qu'il en donne aboutit à l'arrestation et la mise en examen, au tout début de l'enquête, d'Epifanio Pericolo et Denis Labadie qu'il identifiera formellement lors d'un tapissage. Malgré leurs attaches avec le milieu local, les deux garçons, seront finalement mis hors de cause.
Fargette Jean-Louis L'ombre du truand le pl