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Libération

Anniversaire à l'Elysée. Chirac, quatre ans pour se refaire unejeunesse. Il sait qu'il restera toujours le recours de la droite pour la présidentielle.

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publié le 7 mai 1998 à 3h03

Un RPR dans le collimateur des juges et dont les dirigeants tanguent

une fois de plus sur l'Europe. Une UDF moribonde. Des règlements de comptes au sommet à la mairie de Paris. Jacques Chirac fête le troisième anniversaire de son élection dans les ennuis. Il est persuadé que ce n'est pas fini. «La décomposition n'est pas encore achevée. Avec les européennes de 1999, on y arrivera peut-être», note un proche du chef de l'Etat. L'Elysée partage l'analyse percutante du vice-président de l'UDF, André Santini, qui se demande si, après avoir «touché le fond de la piscine», l'opposition n'a pas «commencé à creuser». L'entourage présidentiel énumère sans se faire prier les handicaps pour la reconquête: pas de réseaux dans la culture, pas plus dans les syndicats, et encore moins dans le secteur associatif (style parents d'élèves). Les mêmes sont en plus convaincus que les médias roulent en bloc pour Lionel Jospin.

DSK déjà pris. Emportés dans l'exercice d'autocritique, les proches de Chirac cherchent désespérément la relève politique qui pourrait venir des rangs de la droite. «On peut dire ce qu'on veut. En un an, le seul successeur de Juppé qui se soit imposé à droite, c'est" Alain Juppé», remarque l'un de ses anciens ministres, mi-rigolard, mi-effondré. «Il y a bien Strauss-Kahn, mais il est déjà pris"» ajoute le même. La droite en est là, à soupirer d'admiration pour le ministre de l'Economie. Commentaire d'un collaborateur du chef de l'Etat sur le locataire de Bercy: «Il est fort.