Précision. A la suite de notre article consacré au mouvement La
Droite lancé par Charles Millon (Libération du 11 mai), François Sureau, Nicolas Baverez et Jean-Claude Casanova «tiennent à préciser qu'ils ont été invités à des débats dans le cadre de la campagne électorale en Rhône-Alpes à un moment où (") rien ne laissait présager des initiatives politiques ultérieures auxquelles ils n'ont aucune part».
Lyon envoyé spécial Ils ont épinglé au mur la photocopie d'un entrefilet du Figaro où figurent l'adresse et le numéro de téléphone de La Droite. Une main a ajouté: «Merci du coup de pouce.» Dans le local lyonnais du mouvement de Charles Millon, le téléphone ne cesse de sonner et le courrier d'affluer. «Lundi, on a eu beaucoup de coups de fil à propos de la victoire de la socialiste à Toulon. Les gens en ont marre que la droite donne raison à la gauche, marre du vote républicain», raconte une militante. Un retraité, ancien ingénieur, passe une tête: «Ce qui me plaît, c'est l'appellation. La Droite! C'est réconfortant!» Une dame s'étrangle: «Chirac a pris Delors comme conseiller sur l'Europe. Non mais, il est sonné!» Au téléphone, un appel du Bas-Rhin: «Comment peut-on faire partie de votre groupement? Moi, je suis tendance droite, presque extrême droite.» Une bénévole, un pin's aux couleurs de l'euro accroché au veston: «Parmi les gens qui appellent, il y en a qui nous demandent de rétablir le franc. Et même une mémé qui veut que Millon revienne aux anciens francs.»
Il y a dix