Corrèze envoyée spéciale
Quand, il y a quelques semaines, la varicelle frappe à Corrèze (1 500 âmes au coeur des terres chiraquiennes), c'est toute la Maison Blanche qui se gratte. C'est qu'Hillary doit aller voir Bernadette. Une poignée d'hommes en noir a débarqué le 1er mai dans le village, histoire de vérifier que les limousines pourront braquer dans les ruelles, histoire aussi de se renseigner sur l'épidémie. A Paris, l'Elysée a fait des points réguliers sur l'avancée des boutons. Finalement, à part un cas à la maternelle, la varicelle n'a pas refait parler d'elle. Le G2 des First Ladies pouvait commencer.
Hillary Clinton a inauguré hier la liaison Washington-Limoges. Elle est venue honorer la promesse faite à Bernadette Chirac un jour de juin 1996 lors d'un G7 à Lyon. Ce jour-là, aime à raconter l'épouse du chef de l'Etat français, elle avait été surprise d'apprendre que dame Chirac cultivait son petit jardin politique: maire adjointe de Sarran, elle est aussi conseillère générale depuis dix-neuf ans" sur les terres de son mari.
Mais, hier, foin des bonshommes et des problèmes qui vont avec. C'était le jour des dames. Pas le modèle corrézien, «dure à la tâche» et silencieuse à table, dont Jacques Chirac parlait il y a quelques années avec des trémolos dans la voix. Non, le brushing surgonflé, le tailleur bouton d'or pour l'Américaine, bleu marine avec sac à main pour la Française, le genre femmes de pouvoir qui respirent loin des tracas de leurs présidents de mari. Il fut