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Libération

Compromissions droite-extrême droite, état des lieux. Charles Millon est celui qui est allé le plus loin depuis les régionales de mars.

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publié le 14 mai 1998 à 1h17

Exécutifs paralysés, budgets contestés: le bilan des deux premiers

mois d'exercice du fonctionnement régional depuis les élections du 15 mars est plutôt sombre. Inventaire.

Les budgets Dans 19 des 22 régions, le vote du budget 1999 avait eu lieu avant le renouvellement des conseils régionaux. Seules trois avaient échappé à la règle, essentiellement faute de majorité: Rhône-Alpes, Ile-de-France et Centre. Dans le premier cas, Charles Millon a profité de sa majorité toute neuve, faite de l'alliance droite-FN, pour faire adopter, le 20 avril, un projet identique à celui qu'il avait soumis sans succès à l'assemblée précédente en décembre 1997. Cette fois, le budget a recueilli l'assentiment de l'extrême droite, qui s'était prononcée contre il y a quatre mois" En Ile-de-France et dans le Centre, régions présidées par la gauche disposant d'une majorité relative, les budgets n'ont pas été votés, et, à chaque fois, le chef de l'exécutif régional (Jean-Paul Huchon, en Ile-de-France, et Michel Sapin, dans le Centre) a fait usage du «49-3 des régions» (permettant l'adoption du budget, sauf contre-projet élaboré et signé par une majorité absolue du conseil). Ces deux budgets sont désormais considérés comme adoptés, la droite ayant renoncé à élaborer un «contre-projet» avec le FN.

Mais l'épilogue est provisoire. La suite va se jouer dans les mois qui viennent devant les tribunaux administratifs et probablement au Conseil d'Etat. RPR et UDF estiment qu'il y a eu «détournement de procédure» e