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Libération

Voynet cherche un second souffle. Les Verts ont toujours milité pour les écotaxes.

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publié le 14 mai 1998 à 1h16

Dominique Voynet attend un signal. Un geste à la fois écologique et

politique. La ministre de l'Environnement, qui fêtera bientôt sa première année au ministère, ne peut vivre indéfiniment sur les symboles de son arrivée: la fermeture de Superphénix et l'abandon du canal Rhin-Rhône. «Il y a longtemps qu'il n'y a pas eu d'avancées significatives», reconnaît-on dans son équipe. Les écotaxes, véritables armatures des programmes verts depuis des lustres, lui apporteraient un second souffle.

La pression augmente. Lundi, le député Vert Yves Cochet augmentait la pression: «Je regrette que ce l'on connaît du budget ne fasse pas une meilleure part à une fiscalité verte. ["] Il faudrait également un renforcement du ministère de l'Environnement, petit du point de vue budgétaire avec seulement 1,5 milliard de francs. Il faut que Dominique Voynet ait des moyens, nous proposons de doubler son budget.» Le dossier est technique, son règlement sera politique. Dominique Voynet sait bien que, auprès de Lionel Jospin, il lui faut davantage plaider pour la solidité de la majorité plurielle que pour l'air pur. Un de ses conseillers le reconnaît: «Quand on discute entre services, on pèse le poids du ministère de l'Environnement. Quand on discute entre ministres, on pèse le poids des Verts.» Et la Verte a ses piquants. Tout le gouvernement se souvient encore de la réunion bimensuelle des ministres sous la houlette de Lionel Jospin, début avril. Toute la semaine précédente, Jean-Pierre Chevènement,