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Libération

Madelin privé de sécession. A défaut, il compte imprimer sa marque libérale sur Alliance.

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publié le 16 mai 1998 à 1h24

Alain Madelin s'est fait voler la vedette. L'Alliance lancée jeudi

par Philippe Séguin et François Léotard a éclipsé la convention nationale de Démocratie libérale qui se réunit aujourd'hui. Elle devait sceller spectaculairement le départ de Madelin de l'UDF et lancer un appel à une large union avec le RPR. L'opération est désormais partiellement caduque. Pris de vitesse, il ne reste plus au député-maire de Redon qu'à approuver la future confédération de la droite. A ces troupes, il proposera de refuser de fusionner avec les autres composantes de l'UDF et d'affirmer clairement l'identité du pôle libéral. Il trouvera des opposants sur sa route comme Alain Lamassoure et, surtout, les deux anciens présidents de l'ex-Parti républicain, Gérard Longuet et François Léotard. Pour eux, le projet de fusion interne à l'UDF est plus que jamais d'actualité pour tenir tête au RPR au sein de l'Alliance. Gilles de Robien, député-maire d'Amiens, «a supplié», hier, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances de ne pas faire bande à part. Sans illusion. «Partenariat privilégié.» Alain Madelin devrait rallier la plupart des militants à ses thèses. S'il obtient un vote confortable, il sera alors en position de force pour discuter avec François Bayrou, président de Force Démocrate, avec lequel il souhaite maintenir un «partenariat privilégié» au sein de la prochaine confédération de l'opposition. Il compte bien, par ailleurs, imprimer sa marque libérale sur le futur programme de l'Alliance e