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Libération

L'alliance FN plaît à la base libérale. Militants et élus déplorent la marginalisation de Millon.

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publié le 18 mai 1998 à 1h09

Le spectre du Front national colle à la peau des libéraux. Alain

Madelin avait pourtant pris soin de demander à Charles Millon et à Jacques Blanc, présidents DL des régions Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon élus avec les voix lepénistes, d'éviter de se pointer à leur réunion de samedi. Cela n'a pas suffi. La question des alliances avec le FN n'a cessé de planer sur les débats. Si Madelin s'est finalement calé sur un discours clair en refusant les alliances avec l'extrême droite, il est loin d'être suivi par l'ensemble de son mouvement. De nombreux militants et élus regrettent que leur patron se soit plié aux exigences de l'UDF en acceptant que les présidents de région contrevenants soient stigmatisés, même s'ils n'ont pas été exclus de Démocratie libérale. Pas de tri. Avant même que le député d'Ille-et-Vilaine ait pris la parole pour demander que l'on trace «autour du Front national le cercle de l'inacceptable: la xénophobie, les relents d'antisémitisme ou de racisme», Henri de Raincourt, élu de l'Yonne et président du groupe des Républicains et indépendants au Sénat, déclarait: «Personne ne peut trier dans le vote des électeurs. Il ne peut pas y avoir deux catégories: d'un côté, les respectables et légitimes, de l'autre, ceux qui sont considérés comme les sans-papiers du suffrage universel.» Le ton était donné. Un peu plus tard, c'est le député Renaud Dutreil (Aisne) qui a mis les pieds dans le plat en revendiquant l'adhésion à l'Alliance de La droite, le parti créé par M