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Libération

Pasqua tente de fédérer contre le traité d'Amsterdam. Il a réuni dans un séminaire des antimaastrichtiens de tous bords.

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publié le 18 mai 1998 à 1h09

Charles Pasqua prépare sa prochaine bataille, celle qu'il entend

mener désormais contre la ratification du traité d'Amsterdam, à l'image de celle qu'il conduisit il y a six ans, avec Philippe Séguin, contre la ratification du traité de Maastricht. Hier, dans un entretien au Journal du dimanche, le conseiller politique du RPR ­ numéro 2 sur l'organigramme ­ a réclamé à nouveau la «consultation du peuple», avant la ratification dudit traité qui comporte, selon lui, de «nouveaux abandons de souveraineté» à des «structures sans aucune légitimité». «Avec le traité d'Amsterdam, les Français s'apprêtent, sans le savoir, à transférer toute l'organisation de leur sécurité à la technocratie bruxelloise et à reconnaître la primauté explicite du droit européen sur le droit national. C'est une dérive inacceptable», affirme-t-il. «Scandaleux». L'ancien ministre de l'Intérieur ajoute que ce sont moins les transferts de souveraineté qui sont «scandaleux» que les «structures bureaucratiques» au profit desquelles ces transferts sont effectués. «Je ne suis pas contre les avancées politiques de l'Europe mais contre une Europe antidémocratique ou a-démocratique», ajoute le sénateur des Hauts-de-Seine, qui a réitéré ses griefs hier soir, face au ministre des Affaires européennes, Pierre Moscovici, comme lui invité de l'émission Public, sur TF1. «Cela existe depuis 1957, date de signature du traité de Rome», a répliqué le ministre.

Mais Pasqua est bien décidé à marquer son territoire. Les jours pré