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Libération

Affaire Tiberi: Chirac pilote la riposte... L'Elysée a organisé la tentative de déstabilisation de Jospin à l'Assemblée.

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publié le 20 mai 1998 à 1h43

A comploteurs, comploteurs et demi. L'Elysée prend très au sérieux

les affaires qui touchent à la Ville de Paris. Jacques Chirac a chargé le secrétaire général, Dominique de Villepin, d'organiser la riposte. Ce n'est pas une première: déjà, pendant la présidentielle de 1995, ce dernier s'était occupé de désamorcer la campagne mettant en cause Bernadette Chirac dans la vente des terrains appartenant à sa famille avec une importante plus-value, campagne dont les chiraquiens soupçonnaient Nicolas Sarkozy d'être à l'origine. Ce dernier, lundi, a été reçu par Villepin, et, hier matin, les deux hommes se sont retrouvés à l'Elysée autour du président de la République avec Philippe Séguin, Jean-Louis Debré et Josselin de Rohan, les deux président des groupes parlementaires. Une réunion hebdomadaire, en principe, pour montrer que le chef de l'Etat est en phase avec l'état-major RPR, et qui a tourné au conseil de guerre. Depuis la garde à vue, lundi, de Xavière Tiberi, les gaullistes ont un refrain: le gouvernement et le PS se livrent à «une manipulation de l'opinion», et mènent «une opération globale» visant à «porter atteinte à l'opposition» et «qui inclut le président de la République sans aucun doute», comme l'a dit Jean Tiberi. A l'Elysée hier matin, les accusations d'emplois fictifs à la mairie de Paris sont passées au crible. C'est lors de cette réunion qu'il est décidé de lancer «un Scud» contre les socialistes, pour reprendre l'expression de Jean-Louis Debré. Emploi fictif.