Menu
Libération

...et Guigou se débarrasse de la patate chaude. Elle renvoie le cas du procureur Davenas à l'appréciation du CSM.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 mai 1998 à 1h44

Les épisodes judiciaires de l'affaire Tiberi avaient tourné à la

pantalonnade, durant l'hiver 1996, quand Jacques Toubon avait cru bon de dépêcher un hélicoptère pour récupérer le procureur d'Evry, Laurent Davenas. Un an et demi plus tard, le cirque continue. Avec quelques modifications de scénario. Lundi, à l'issue de la garde à vue de son épouse Xavière, Jean Tiberi s'est époumoné contre Laurent Davenas, qui conduit la nouvelle procédure sur les salaire fictifs payés par le conseil général de l'Essonne et vient de publier un livre, Lettre de l'Himalaya, où, justement, le vrai-faux rapport de Xavière, qui justifiait cette rémunération, est intégralement reproduit (lire aussi en dernière page). Evidemment la chose est un peu «inédite», comme le disent prudemment certains magistrats avec beaucoup de prudence. Saisine. Furieux, le maire de Paris a évoqué une saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour traiter ce problème. ça tombe bien, c'est justement l'idée qu'a eue Elisabeth Guigou, garde des Sceaux, pour se sortir sans trop d'encombres de cette épineuse affaire. On a appris hier que, dès jeudi, alors qu'elle venait d'être sollicitée par une lettre de l'avocat de Xavière Tiberi, Thierry Herzog, sur le comportement de Laurent Davenas, Guigou avait tâté le terrain auprès des membres du CSM. Lors d'une réunion sur les mouvements de magistrats, la ministre a en effet évoqué l'idée d'un avis informel du CSM sur ce problème déontologique. Grosso modo, les membres d