Philippe Séguin, le président du RPR, a soumis au maire de Paris,
Jean Tiberi, et à Jacques Toubon, le président du groupe Paris, ses propositions pour tenter de résoudre le conflit qui les oppose. Il s'agit d'un texte de plusieurs pages, en onze points. Cette note, essentiellement technique, concernerait une réorganisation de la majorité municipale et de la fédération parisienne du RPR, dont le secrétaire départemental est Tiberi, et qui serait scindée en trois sections. Cette synthèse a été préparée par le patron du RPR à l'issue de quatre réunions de conciliation. Elle marque la volonté d'en terminer au plus vite avec ce duel fratricide né de la création, le 6 avril, du groupe Paris par Toubon. Les deux clans doivent donner leur réponse sur cette synthèse (amendable) aujourd'hui.
Le président du groupe RPR à l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a affirmé hier dans Le Monde que Toubon et Tiberi devaient «prendre leurs responsabilités», ajoutant: «Sinon, il faudra les exclure.» Pour le président du groupe RPR du Sénat, Josselin de Rohan, «si Jean Tiberi et Jacques Toubon ne trouvent pas d'accommodements, il faudra en trouver pour eux».
Dans l'entourage de Tiberi, on se dit «très optimiste». La «dissolution» du groupe Paris n'est pas exprimée formellement dans la version actuelle du texte, mais elle est implicite. «L'appartenance au groupe RPR est exclusive de toute autre participation à un autre groupe», est-il écrit. Pourtant, cette dissolution semble rester le point d'