Ça s'emballe. Annoncée jeudi par Philippe Séguin et François
Léotard, l'Alliance, confédération des différentes composantes de la droite, pourrait être officiellement lancée la semaine prochaine lors d'une réunion constitutive. Elle donne, en tous les cas, des ailes aux parlementaires. Hier, alors que les élus RPR ont proposé un rapprochement des deux groupes de l'opposition, les députés UDF ont voulu brûler les étapes. Ils ont demandé la création d'un groupe parlementaire commun. Quelque 70 présents sur 113 élus libéraux-centristes ont adopté cette proposition à l'unanimité. Ils ont également souhaité qu'une réunion de l'intergroupe «en séance plénière» soit organisée dès «la semaine prochaine».
Ficelles. L'initiative a été préparée le matin même par l'ancien Premier ministre RPR, Edouard Balladur. Il avait réuni autour de lui une trentaine de députés: Claude Goasguen, secrétaire général de l'UDF, des «refondateurs» FD et DL comme Renaud Dutreil (Aisne) ou Dominique Dord (Savoie), et une quinzaine de députés RPR, dont Christian Estrosi (Alpes-Maritimes), Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine), Georges Tron (Essonne) ou Philippe Briand (Indre-et-Loire). «Il faut aller aussi loin que possible dans la recherche de l'unité dans la diversité», a estimé Edouard Balladur, qui a toutefois refusé de cosigner un appel à la formation d'un groupe unique, pour éviter d'avoir l'air de trop tirer les ficelles. Unanimisme. Arrivé au groupe UDF, Renaud Dutreil a d'emblée demandé la parole. Il a