Le projet de loi relatif à la lutte contre les exclusions est
parvenu au terme de son premier passage à l'Assemblée nationale. En quinze jours, les députés ont examiné les 82 articles du texte, premier volet d'un lourd programme consacré à l'exclusion et estimé à 51 milliards de francs d'ici à l'an 2000. Moins polémique que les 35 heures, souvent technique, le texte n'a pas provoqué d'obstruction de la part de l'opposition. Au final, la droite a choisi de s'opposer au texte mais elle a, durant les débats, voté contre trois articles seulement" Sur le millier d'amendements déposés, 230 ont été adoptés, dont un tiers fourni par l'UDF ou le RPR, parfois en association avec la commission spéciale. Le projet de loi sera examiné du 9 au 16 juin au Sénat. Son adoption définitive est prévue en juillet. Revue des principales mesures, qui concernent quelque six millions de Français pauvres.
Emploi C'est le premier gros chapitre. Sur proposition du gouvernement, un programme spécifique pour les jeunes de 16 à 25 ans est créé. Baptisé Trace (trajectoire d'accès à l'emploi), il permettra à 60 000 d'entre eux de bénéficier d'un parcours d'insertion de dix-huit mois alternant travail, stage et formation. Les CES (contrats emploi-solidarité) sont recentrés pour 75% soit environ 125 000 postes vers les publics en difficulté (chômeurs de longue durée, handicapés, jeunes en difficulté). Les CEC (contrats emplois consolidés), élargis à cinq ans, s'ouvrent aux mêmes publics, qui ne seront plu