Montpellier correspondance
La première séance du conseil régional de Languedoc-Roussillon, qui s'est tenue lundi dernier, a été particulièrement animée. Le président de région, Jacques Blanc (ex-UDF), élu le 20 mars avec les voix du Front national, a eu quelques difficultés à faire adopter les règles de fonctionnement de l'assemblée. Très compréhensifs jusqu'ici, les treize conseillers d'extrême droite ont fait monter les enchères. Estimant que «rien ne pourra se faire de bon s'il ne s'instaure pas un climat de confiance réciproque entre l'exécutif et sa majorité virtuelle», le secrétaire régional du FN, Alain Jamet, a rappelé à Jacques Blanc ses promesses de «créer 15 postes de vice-président du conseil régional à la proportionnelle». Il lui a aussi demandé des postes de vice-présidents dans les commissions. Le temps d'une suspension de séance, les choses se sont arrangées dans les couloirs: lors de la prochaine séance, le 29 juin, le FN obtiendra des vice-présidences de commission et même, selon les élus frontistes, «des vice-présidences à la région, sans délégation». Du coup, la suite de la séance a été plus rapidement expédiée. Droite et extrême droite votant désormais comme un seul homme, la gauche a fini par quitter la salle, alors que Jacques Blanc faisait adopter une délibération ouvrant les conseils d'administration des lycées aux représentants du Front national. Le parti d'extrême droite enverra 18 représentants sur 93 élus appelés à siéger dans les lycées public