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Libération

Les députés et le cumul: quand il faut y aller"" Malgré les grognons à droite et à gauche, les deux projets devraient être votés.

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publié le 25 mai 1998 à 2h04

La corporation des députés-maires fait de la résistance. Condamnée à

terme par les deux projets de loi contre le cumul des mandats qui seront discutés à partir de demain à l'Assemblée nationale, elle s'efforce de se faire entendre avant que ne se tourne définitivement une page de la culture politique française: celle qui vit, pendant des décennies, des élus cumuler un mandat national (député, sénateur) avec des responsabilités locales (maire, président de conseil général ou régional). Les grognons se recrutent jusqu'au sein du groupe socialiste, où quelques élus, parmi lesquels Michel Pajon, député-maire de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) ou Alain Calmat, député-maire de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), ont pris la tête de la contestation. Au sein de la majorité plurielle, le Parti radical de gauche (PRG) ne veut pas entendre parler du projet. A l'issue de son bureau exécutif, il a décidé la semaine dernière de voter contre.

L'offensive, pourtant, devrait être de courte durée. Après tout, la lutte contre les cumuls en tous genres était un engagement des socialistes lors de leur campagne électorale du printemps dernier. Les Verts, qui y sont depuis longtemps favorables, approuvent. Et les communistes ont renoncé à batailler pour réduire la portée du projet en introduisant un «seuil» (taille de la commune) en deçà duquel il serait tout à fait possible d'être à la fois maire et parlementaire. L'avenir du député-maire et du sénateur-président de conseil général paraît bien dé