On prend les mêmes et on recommence. Philippe Séguin, président du
RPR, François Léotard, président de l'UDF, François Bayrou, président de Force démocrate, Alain Madelin, président de Démocratie libérale, et Nicolas Sarkozy, secrétaire général du RPR, ont déjeuné, hier, dans une brasserie parisienne pour jeter les bases de l'Alliance pour la France, future confédération de la droite. Deux heures pour décider qu'ils constitueraient à eux cinq le bureau provisoire de la nouvelle structure, présidée, dans un premier temps, par Séguin. Les militants, déboussolés par les défaites électorales et par les guerres des chefs, apprécieront.
«Préparer un programme». L'Alliance pour la France aura un local, un sigle, et tiendra sa réunion constitutive mardi prochain. Elle sera financée par les partis qui la composeront. Ses statuts seront soumis aux formations fondatrices pour ratification avant le 14 juillet et ses instances définitives «devront être mises en place d'ici au 20 septembre», ont fait savoir les dirigeants RPR-UDF dans un communiqué. Ils prévoient également l'organisation, d'octobre 1998 à fin 1999, de «douze conventions décentralisées et ouvertes pour préparer la rédaction d'un programme commun de gouvernement». C'est un début.
Mais l'Alliance, telle qu'elle est en train de se dessiner, convient plutôt aux partisans du statu quo qu'à ceux d'un changement plus radical. D'un côté, elle donne l'illusion de répondre aux aspirations unitaires de l'électorat de droite; de l'autr