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Libération

Tiberi et Toubon creusent les tranchées.

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Les clans ne s’insultent plus, mais aucun compromis n’est en vue.
publié le 26 mai 1998 à 2h13

Fini les mots qui tuent, les déclarations brûlots lues les yeux dans les yeux ou les menaces voilées de révélations explosives. A 48 heures de l’expiration de l’ultimatum posé par le RPR au «putschiste» Jacques Toubon, plus de ça; plus en public, du moins, comme lors de la dernière séance, hier, du conseil de Paris. Mais on se déteste toujours autant entre élus de droite.

Calme précaire. L'assemblée municipale réunie en formation de conseil général (la capitale est à la fois ville et département) s'est tenue dans un calme précaire. Toubon, plongé dans ses dossiers durant une grosse heure, n'a quasiment pas levé le regard sur Jean Tiberi. Bernard Pons s'est contenté de sourire tel un bienheureux. Edouard Balladur était absent. Juste avant l'ouverture de la séance, les élus du groupe Paris avaient décidé d'éviter l'étalement des divisions au grand jour. Pourtant, le conflit Tiberi-Toubon reste entier. Aucune sortie de l'impasse politique actuelle n'est en vue. Chaque clan reste solidement ancré dans sa logique. En début de matinée, l'ancien garde des Sceaux a proposé la formation d'un groupe unique de la majorité à l'Hôtel de Ville, avec présidence tournante entre les différentes sensibilités de la majorité municipale. Une idée qui, selon lui, correspond «à la volonté commune de l'ensemble des conseillers, à la volonté des électeurs et à ce qui se passe au niveau national». Au sein de son groupe Paris, une partie des élus UDF sont même partisans d'un groupe unique qui élirait