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Libération

Cessez-le-feu sans vainqueur à Paris. Toubon et Tiberi signent la trêve. Les problèmes demeurent.

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publié le 27 mai 1998 à 2h18

Après la guerre totale, le replâtrage sommaire. Huit semaines après

le déclenchement des hostilités dans l'ancien fief de Jacques Chirac et à la veille de l'ultimatum lancé par Philippe Séguin au clan Toubon, Jean Tiberi et Jacques Toubon ont accepté, hier après-midi, le protocole de sortie de crise en onze points proposé par le patron du RPR. Rejeté dans un premier temps par l'ancien garde des Sceaux, ce texte a été amendé sur plusieurs points. Il prévoit désormais la création d'un intergroupe de la majorité municipale (le maire de Paris en sera président de droit) avec un «président délégué» tournant, issu alternativement des rangs du RPR, de l'UDF et du groupe Paris de Jacques Toubon. Autre modification, le conseil politique de la majorité municipale, composé de toutes ses sensibilités, se réunira toutes les semaines et non pas chaque mois. Enfin, le mode de fonctionnement du groupe RPP (Rassemblement pour Paris, le RPR municipal) sera réorganisé d'ici au 30 juillet avec «vote d'un nouveau manifeste et d'un nouveau règlement intérieur». A cette date, le groupe Paris n'aura plus de raison d'exister et devrait être, de fait, dissout. Mais les toubonistes ont déjà prévenu: cette dissolution n'interviendra que si leurs revendications concernant le nouveau fonctionnement politique de la Ville sont bien prises en compte. «Cheval fougueux». Du côté de Jean Tiberi, où la disparition du groupe Paris avait été posée en préalable, on crie victoire. «Le maire a imposé à 90% son poi