Menu
Libération

Jospin, premier bilan (2): les alliés. Grogne d'usage pour les petits pluriels. Malgré les critiques, la coalition gouvernementale tient bon.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 mai 1998 à 2h19

Les rouages de la majorité plurielle sont bien huilés. Mais à

l'occasion du premier anniversaire de l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon, les récriminations des alliés du PS se multiplient. Les socialistes laissent causer, pas franchement inquiets de voir l'attelage majoritaire se disloquer. «Nous n'avions pas l'illusion d'une union lyrique au départ. Nous ne risquons donc pas de décliner vers un mariage de raison», explique le premier secrétaire du PS, François Hollande. Etat des lieux de la cohabitation plurielle.

Le PCF se crispe A chaque mois de mai, Robert Hue semble pris d'une humeur batailleuse. Le 8 mai 1997, alors que la victoire de la «gauche plurielle» se dessinait, le secrétaire national du Parti communiste dénonçait déjà «l'hégémonisme» de son partenaire Jospin, plus enclin à imposer son programme électoral qu'à partager celui de ses alliés. Un an après, les mêmes mots reviennent. L'intransigeance du Premier ministre à vouloir modifier le mode de scrutin européen est «le signe d'une volonté d'expression hégémonique du PS», vient de juger le leader communiste.

Place du Colonel-Fabien, on s'exaspère de l'immobilisme économique et social du Premier ministre, qu'on soupçonne aujourd'hui ouvertement de jouer la prochaine présidentielle, avec, pour ligne de conduite, l'obsession de ne pas faire de vagues. La crainte d'une «balladurisation» de Jospin commence à habiter la direction communiste. «Qu'on se garde de glisser, voire de déraper, vers l'autosatisfaction, le co