Toulouse, de notre correspondant.
Il y a le maire dont les indemnités servent, entre autres, à payer le calendrier que vient chaque année lui fourguer le club de foot. Et celui qu'un chauffeur de la ville passe tous les matins cueillir à son domicile dans une Renault Espace. Christian Brunet, maire socialiste de Cintegabelle (2 220 habitants et 6 000 F mensuels d'indemnités) appartient à la première catégorie. Dominique Baudis, maire UDF-FD de la quatrième ville de France, (400 000 habitants et 21 000 F mensuels), fait son créneau dans la seconde.
Entre les deux, il y a le maire PS de Castres (46 000 habitants et 12 800 F), Arnaud Mandement, et celui de Carmaux (11 000 habitants et 10 500 F), René Frayssinet, socialiste également. Le premier, qui cumule les mandats rétribués de vice-président du conseil général du Tarn et de vice-président du district, a conservé un emploi à mi-temps à Météo-France. Le second, qui est à la retraite, roule toujours dans la R25 de fonction que lui a légué son prédécesseur: «Il faudra bien qu'elle tienne jusqu'au bout de mon mandat.»
«Je fais un plein-temps à la mairie, plus un mi-temps au conseil général et encore un autre mi-temps au boulot, rigole le socialiste Arnaud Mandement. Et, le samedi matin, il me faut trouver un moment pour tondre ma pelouse tout seul. Parce que personne ne vient le faire à ma place.» C'est le temps, dit-il, qui lui manque.
Le maire de Carmaux, lui, se plaint de ne pas avoir de cabinet pour filtrer ses rendez-vous. «Du