Tous perdants, sauf lui. Engagé aux côtés de Jacques Toubon, Claude
Goasguen, 53 ans, a été l'un des principaux artisans de l'offensive anti-Tiberi du 6 avril. Nombre de conseillers de Paris RPR ou UDF putschistes sont ressortis tout nus de cette bataille incertaine. Claude Goasguen, lui, en est revenu sans avoir pris de coups. Il a déjà enfilé un nouveau costume. Fin mai, cet ultrachiraquien alors secrétaire général de l'UDF a claqué la porte de Force démocrate pour prendre la vice-présidence de Démocratie libérale, d'Alain Madelin. Adjoint au maire chargé des affaires scolaires, député du XVIe arrondissement, il s'est vu comme ses autres amis putschistes privé de sa délégation par Tiberi. Il s'en moque. Car il a en partie atteint son objectif: montrer à l'électorat de droite parisien que la rénovation est en marche" et ne viendra pas forcément du RPR.
Médiocrité. Face à Tiberi médusé, Goasguen, en séance publique du conseil de Paris le 4 mai, les yeux dans les yeux, s'est lancé dans une longue tirade sur le thème de la médiocrité du maire de Paris. Depuis, les deux hommes ne s'adressent plus la parole. Lorsque le RPR a déclenché la riposte et menacé de rétorsion les conseillers de Paris passés chez Toubon, Goasguen est resté zen: «Le secrétaire général de l'UDF n'allait pas se blâmer lui-même», s'amuse-t-il aujourd'hui. Au RPR, on l'a accusé de manipuler Toubon et d'empêcher le règlement de la crise entre «compagnons».
Moitié Breton, moitié Corse, cet éphémère ministre d