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Libération

Toubon le putschiste à terre et amer. «Je n'ai pas fauté», confie-t-il après son échec à Paris contre Tiberi.

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publié le 13 juin 1998 à 5h41

Depuis la trêve conclue entre Jean Tiberi et Jacques Toubon, la

bataille de l'Hôtel de Ville ne se déroule plus au grand jour, mais se poursuit en coulisses. Plus affaibli que jamais, Tiberi est toujours maire. Mais, avec son petit carré de fidèles, il doit se soumettre aux caprices des élus RPR, UDF ou des amis de l'ancien garde des Sceaux. Le maire du XIIIe a fini par admettre qu'il avait perdu cette première manche. Et attend des jours meilleurs. Son principal allié «putschiste», l'ex-secrétaire général de l'UDF Claude Goasguen, est le seul à droite à avoir marqué des points.

Il rame, Jacques Toubon. Deux mois et demi après son offensive ratée sur la mairie de Paris, l'ancien garde des Sceaux masque difficilement son amertume. Il jure ses grands dieux n'avoir «jamais eu l'intention de piquer le fauteuil» de Jean Tiberi, qu'il convoite pourtant depuis longtemps. Sa seule ambition, assure-t-il, était d'éviter que le fief chiraquien ne tombe à gauche aux municipales de 2001 et entache du même coup la réélection du chef de l'Etat. «Aujourd'hui, j'en suis au même point. Je vais me battre pour un autre avenir pour Paris», affirme-t-il, tout en ne se faisant guère d'illusions sur les capacités du maire à redresser la barre d'ici à ces échéances électorales. «Il n'y a pas plus autoritaire que le système communal. Une fois son budget voté, le maire peut faire ce qu'il veut. Il exerce un pouvoir refermé sur lui-même, paranoïaque, alors que nos concitoyens veulent une autre pratique b