Dominique Voynet trouve que «l'on parle beaucoup trop de personnes
quant à l'échéance européenne». Donc de la candidature éventuelle de Daniel Cohn-Bendit. L'ancien leader de Mai 68 rêve de faire le voyage retour. Et la ministre verte redoute sa gourmandise. N'empêche, bien des Verts militent pour un ticket Dominique-Dany lors des élections européennes. Est-il enterré par le nouveau mode de scrutin en préparation, pour la plus grande joie des socialistes? Pas sûr. Le 30 mai, un petit groupe de dirigeants Verts ont planché sur la candidature Cohn-Bendit et sur le dispositif de campagne. L'écologiste allemand pourrait tirer la liste dans l'une des huit régions. Ça ne sera pas en Ile-de-France, qui offre le plus de chances aux Verts d'avoir des élus, car, s'il ne doit y avoir qu'un seul Vert au Parlement européen, il doit venir des rangs du mouvement. Ça pourrait être dans le Sud, où les Verts verraient bien Daniel Cohn-Bendit ferrailler contre l'extrême droite. Et puisque ce sont les médias qui donneront à cette campagne sa tournure nationale, les Verts pensent envoyer leur ministre et leur ami allemand sur les plateaux de télé.
Dominique Voynet n'a pour l'heure pas donné son avis sur ces plans. Elle a invité le conseil national «à garder la tête froide»: «Aujourd'hui, personne n'est candidat, le jour venu chacun pourra se présenter, indiquer comment il se situe par rapport au programme que nous aurons élaboré.» Daniel Cohn-Bendit devrait se présenter devant les Verts lors de le