Hier, à Marseille, il valait mieux être à l'intérieur du stade qu'à l'extérieur. Alors que les violences se poursuivaient en ville, les joueurs anglais et tunisiens offraient un spectacle sportif convenable et les spectateurs soutenaient les équipes dans les limites admises.
On exonérerait volontiers le football des violences qui peuvent surgir dans son sillage, si l'on était sûr que jamais, sur les terrains, tel ou tel joueur ne cédait à des gestes de voyou. On voudrait être sûr, aussi, que les dirigeants du football ont toujours tout fait pour éviter les débordements de la minorité d'excités qui peuplent les gradins, et dont les comportements relèvent sans doute de la pathologie sociale mais qui font d'abord courir un danger aux autres spectateurs.
Pour ce qui est des Anglais, il faut leur donner acte qu'ils ont réussi à éradiquer cette violence à domicile. Ils plaident la surprise face à des «hools» qui échapperaient à leur contrôle, passé le Channel. Pourtant, une bande de nazillons «embiérés» doit être autant repérable que l'équivalent français dans un défilé FN du 1er Mai. La surprise n'était pas si totale, dimanche soir, qu'il ait fallu attendre le lundi pour revenir sur la décision, française cette fois, de laisser les bars ouverts plus tard que d'habitude.
En voulant «rentabiliser» les stades par une rotation des matchs qui implique de longs déplacements des supporters anglais, les organisateurs du Mondial ont aggravé une situation qui, pour n'être pas totalement prévi