Pour le symbole, le gouvernement devrait donner un coup de pouce au
Smic. Mais il sera riquiqui. De l'ordre de 0,2 ou 0,3% en plus de la stricte revalorisation légale qui intervient tous les ans, au 1er juillet. Mardi, en rentrant du sommet européen de Cardiff, et juste avant de repartir pour les Etats-Unis, Lionel Jospin a tranché la question. Huit jours plus tard, c'est-à-dire mardi prochain, Martine Aubry en discutera avec les partenaires sociaux au cours de la traditionnelle réunion de la Commission nationale de la négociation collective. Le lendemain, le Smic, 5 239 ,99 francs nets par mois perçus à l'heure actuelle par 2,2 millions de salariés, sera à l'ordre du jour du Conseil des ministres.
La loi impose au gouvernement de relever le salaire minimum du niveau de l'inflation, plus la moitié de la progression annuelle de pouvoir d'achat du taux de salaire horaire ouvrier (TSHO), ce qui, compte tenu des premières estimations, donne une progression comprise entre 1,6 ou 1,7% (l'Insee publiera, le 25 juin, l'indice définitif de la hausse des prix hors tabac calculé de mai à mai). Avec réticences, Matignon s'est décidé à rajouter un petit quelque chose en écartant la possibilité, quelquefois utilisée dans le passé, de majorer de 100% la progression du TSHO. D'où un net contraste avec l'augmentation du Smic de 4% décidée en juillet 1997, à l'arrivée au pouvoir de Lionel Jospin, qui s'était alors prévalu d'avoir réalisé «la plus forte augmentation depuis 1981».
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