On devrait bientôt voir François Bernardini demander à ses pairs la
démission de... Bernardini François. Le conseil d'Etat a confirmé vendredi la démission d'office de ses mandats locaux du président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Ce dernier a indiqué qu'il se «conformerait» à cette décision. Mais, pour qu'elle soit effective, la démission de Bernardini doit être votée par ses pairs. Le Conseil d'Etat exige donc qu'il l'inscrive à l'ordre du jour de l'assemblée départementale sous un délai d'un mois, sinon une astreinte de 2000 F par jour sera appliquée. François Bernardini a dit qu'il le ferait, à une date non précisée. Ses amis de la majorité socialiste et apparentés, qui l'ont élu en choeur, avec les communistes, fin mars, en sachant qu'il était en sursis, vont-ils voter sa démission? «Le conseil général peut se décider d'un côté ou de l'autre», répond Bernardini, finaud. Selon Jean-Noël Guerini, le groupe socialiste qu'il préside, débattra de la question lundi. Pas du tout, a aussitôt précisé Bernardini: «Le groupe socialiste n'a aucun intérêt à en parler. Ça ne sera pas à l'ordre du jour lundi.» Cacophonie.
De son propre aveu, Bernardini a bien «un genou à terre». La situation est «grave mais pas infamante», ajoute-t-il. Il se reprend vite: «Mon degré de combativité n'est pas émoussé.»S'il est déclaré inéligible, c'est qu'il refuse de rembourser 800000F, une dépense qu'il juge d'intérêt municipal. La justice pense le contraire mais lui estime que son