Un pied dehors, un pied dedans. Figure emblématique du gaullisme
post de Gaulle, Charles Pasqua prend en clopinant la tangente du RPR. Aujourd'hui, il organise le premier congrès de son association, Demain la France, prémices d'un futur mouvement politique avec un conseil national d'une cinquantaine de membres et des relais dans les départements. Si la rupture n'est pas encore consommée, il y a comme un petit air de séparation à l'amiable. Avec ultimatum à la clé. Le sénateur des Hauts-de-Seine réclame à Jacques Chirac un référendum pour la ratification du traité d'Amsterdam. En cas de refus plus que probable du chef de l'Etat, il mènera une liste aux européennes avec le président du MPF, Philippe de Villiers, sous ses propres couleurs pour dénoncer ces «nouveaux abandons de souveraineté». A moins, prévient-il, que Philippe Séguin n'engage le RPR dans ce combat, nouveau remake de la campagne contre Maastricht.
«Retenez-moi.» Pasqua ira-t-il jusqu'au bout de sa menace, lui qui est plutôt du genre«retenez-moi ou je fais un malheur» ? Après avoir voulu jouer, pas souvent à bon escient, les Gimini Cricket du gaullisme avec Jacques Chirac, Edouard Balladur et maintenant Philippe Séguin, dont il est le conseiller en titre, il leur a tourné le dos. Déçu. «Comme tous les vieux éléphants, il pense qu'il peut encore peser, donner une leçon à l'opposition lors des européennes, peser sur sa recomposition», observe l'un de ses proches.
Depuis l'échec de la dissolution, le sénateur des