Charles Pasqua rêve de croisade. Toujours et encore. Chantre des
antimaastrichiens, l'ancien ministre de l'Intérieur a pris, samedi, la tête de la campagne contre le traité d'Amsterdam devant quelque 600 personnes réunies à Rueil-Malmaison pour le premier congrès de son mouvement Demain la France. «Quelles que soient les difficultés, les ruptures ou les attaques portées contre moi, je ne transigerai pas», a-t-il lancé en réclamant un référendum sur cette nouvelle étape de la construction européenne, «le seul combat qui vaille pour l'instant».
Cette mise en garde s'adresse directement à Jacques Chirac, qui, pour l'instant, s'y refuse, et à son ancien colistier du «non» à Maastricht, Philippe Séguin, président du RPR, qui n'entend pas gêner le chef de l'Etat.
Isolé, Charles Pasqua doit hausser le ton. «Ce combat sera souvent douloureux. Il faudra vouloir la rupture et ce sera un déchirement profond. Ce n'est pas facile. C'est un des nôtres qui gouverne et c'est peut-être contre l'un des nôtres qu'il faudra agir», l'a averti Marie-France Garaud, ex-égérie de Georges Pompidou, en observant qu'avec Maastricht «les choses étaient relativement plus simples. (") Beaucoup ont voté "non parce que c'était François Mitterrand qui proposait ce référendum». De son côté, Philippe de Villiers, président du MPF, n'a pas fait dans la dentelle en annonçant «deux automnes possibles». Soit le chef de l'Etat refuse un référendum sur le traité d'Amsterdam et alors, ce sera une «IIIe République finiss