Menu
Libération

Chantier électoral à l'Assemblée. Début difficile, hier, pour l'examen de la réforme du scrutin régional.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 juin 1998 à 4h15

Vite, une réforme. Au lendemain des élections régionales de mars

dernier, des voix s'étaient élevées de toute part (Elysée, RPR, UDF, PS, PC" mais pas FN) pour demander une modification rapide du mode de scrutin des conseils régionaux. La confusion liée à l'absence de majorité absolue dans la plupart des régions venait de déboucher sur l'élection d'exécutifs souvent minoritaires en sièges et à des alliances mal assumées entre la droite et l'extrême droite dans quatre conseils régionaux (Picardie, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Bourgogne).

Surfant sur l'émotion suscitée et le relatif consensus de la classe politique, le gouvernement n'a pas tardé à ficeler un projet de loi. Les députés en ont commencé l'examen, hier, à l'Assemblée. A l'instar de la parité hommes-femmes ou de la limitation du cumul des mandats, la réforme du mode de scrutin régional s'inscrit dans le cadre de la modernisation de la vie publique française, l'un des chantiers prioritaires de Lionel Jospin. Un domaine également cher au chef de l'Etat, sur lequel Matignon n'entend pas se laisser devancer.

«Nouvelle légitimité». L'objectif premier de la nouvelle loi électorale vise à dégager des majorités stables dans les conseils régionaux. Par ricochet, il ambitionne aussi d'affirmer davantage le fait régional en tentant de «donner une nouvelle légitimité» à ses assemblées. D'un seul tour et à la proportionnelle intégrale, le scrutin régional passerait désormais à deux tours avec l'octroi d'une prime de 25% des