Albias, envoyé spécial.
Le président départemental de l'UDF, le secrétaire RPR de Négrepelisse, le vice-président montalbanais de Force démocrate, un conseiller régional du Front national, un ex-député Démocratie libérale de Toulouse, et une petite foule tranquille dont une «voyante extraterrestre» certaine d'être venue voir le prochain président de la République: le prêcheur Charles Millon a trouvé son public, lundi soir dans le Tarn-et-Garonne, deuxième étape de son tour de France, après l'Essonne, au nom de La Droite.
«Moi, je suis venu ici parce que je ne fais plus confiance aux responsables politiques UDF et RPR qui nous ont trahis. J'attends du neuf»: les 194 personnes qui se pressent dans la salle des fêtes d'Albias (2 200 habitants), entre le libre-service et la poste du village, communient dans la même ferveur. Millon, qui entend organiser un «grand congrès fondateur» de La droite au mois d'octobre, peut être satisfait.
«Notre Epinay». C'est après la déroute électorale des socialistes à la présidentielle de 1969 que François Mitterrand avait lancé le congrès d'Epinay fondateur du PS, analyse le président rhônalpin. «A notre tour d'en faire autant», ajoute-t-il. Il promet une formation «absolument démocratique où chacun pourra s'exprimer sur la base d'un homme, une voix». Loin du jeu des appareils qui, selon lui, étouffe la droite. «Lorsque celle-ci est au pouvoir, reprend-il, elle fait une politique de gauche, quitte à exaspérer ses propres militants" Elle n'ose plus