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Libération

Service minimum pour le smic: 2%. Pour les syndicats, les salariés ne profiteront pas de la croissance.

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publié le 24 juin 1998 à 4h15

Accueillie dans un parfait silence par les partenaires sociaux,

l'augmentation de 2% du smic a été expédiée, hier, lors de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective, rue de Grenelle. Le gouvernement, qui entérinera la nouvelle ce matin en Conseil des ministres, a fixé la barre: 1,5% au titre de la revalorisation légale (calculée sur l'inflation plus la moitié de la progression du pouvoir d'achat du taux de salaire horaire ouvrier, le TSH) et 0,5%, au nom du «coup de pouce». Compte tenu du niveau actuel des indicateurs inflation et TSH, le petit plus de l'équipe Jospin pourrait bien, en réalité, se résumer à moins que le 0,5% affiché... Quoi qu'il en soit, au 1er juillet, le salaire minimum passera donc de 6 663,37 F brut à 6 729,94 F. Soit une augmentation nette de 104,80 F, à 5 344,79 F. «Tout ça pour ça», lâche en soupirant un participant, résumant d'un trait la déception des syndicats. «Pourquoi ce 2%?, a commenté Martine Aubry. Parce qu'il nous apparaît normal que les salariés participent aux fruits de la croissance. Pourquoi pas plus? Parce que les négociations sur les 35 heures commencent. Les chefs d'entreprise trouvent que c'est trop, les syndicats pas assez. Comme d'habitude, le gouvernement a pris en compte les demandes de chacun.» La ministre a renvoyé à plus tard la question d'un «double Smic» lié à la mise en place des 35 heures.

Comme prévu, après avoir étudié la possibilité de ne rien donner du tout, en dehors de la revalorisation léga