Quinze heures 55, hier à l'Assemblée nationale. La séance des
questions d'actualité au gouvernement touche à sa fin. Mais, déjà, les travées se vident. «Le match! Le match!» hurle un député à DSK un peu long dans sa réponse. Alors que la reprise du débat sur la réforme du mode de scrutin régional (Libération d'hier) était programmée pour 16 heures, Laurent Fabius suspend la séance pour une grosse heure, le temps d'un France-Danemark.
Ça tombe bien. Car, en coulisses, un autre match débute. Le PC, qui hésitait encore en début de journée entre l'abstention et un vote défavorable sur ce texte, constate que les avancées qu'il réclamait n'ont pas été retenues. Dans une salle voisine de l'hémicycle, les patrons du PS et du PC, François Hollande et Robert Hue, les deux présidents de groupe, Jean-Marc Ayrault et Alain Bocquet, tentent une ultime tractation pour surmonter leur désaccord sur un point clé de la loi: la question des seuils pour se maintenir au second tour et pour se voir attribuer des sièges. C'est l'échec.
Refus. Les communistes refusent la barre fixée à 10% des suffrages exprimés pour être encore présent au second tour et de 5% pour fusionner avec une autre liste. Ils proposent de supprimer toute forme de restriction, puis finissent par proposer aux socialistes un «seuil unique de 5% des suffrages exprimés» pour la fusion de listes comme pour le maintien au second tour. En cas de refus, Alain Bocquet prévient que son groupe votera contre l'ensemble du projet de loi.
En sé