Ce n'est plus de l'agacement feint, ça se veut carrément un
«ras-le-bol». Bien sûr, aucun dirigeant communiste ne s'aventure, en public ni en privé, à évoquer la moindre rupture au sein de la gauche «plurielle» ou un éventuel départ du gouvernement. Mais, face à la tournure que prennent les relations intramajoritaires, «on en a un peu plein le dos», explique-t-on place du Colonel-Fabien. L'épisode de la réforme du mode de scrutin pour les élections régionales, mercredi après-midi à l'Assemblée nationale, n'a fait qu'alimenter l'irritation communiste (lire ci-contre). Une irritation qui a tendance à se traduire, dans les votes, par une posture pour le moins originale: celle de la «participation sans soutien». Certes, depuis un an de «majorité plurielle», le groupe communiste a approuvé de nombreux textes, souvent amendés avec l'assentiment du gouvernement. Mais, sur des sujets sensibles ou symboliques, les députés du PCF ont refusé leur soutien. Avec le vote contre de mercredi soir, c'est la quatrième fois qu'ils dérogent à la règle de l'unanimité. Depuis septembre, ils se sont opposés à l'adaptation du statut de la Banque de France, à la monnaie unique, au passage à l'euro et, en deuxième lecture, à la loi Chevènement sur les étrangers. Ils s'opposeront aussi sur la prochaine modification du mode de scrutin européen, qui viendra en débat à l'Assemblée le 6 juillet.
L'Europe. Ponctuellement, ils ont refusé, à l'automne, le basculement des cotisations maladie sur la CSG et la