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Libération

1% logement, Bercy lorgne sur la tirelire. Syndicats et patronat s'élèvent en choeur contre une nouvelle ponction.

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publié le 29 juin 1998 à 4h35

Le patronat est prêt à claquer la porte. Pour l'exemple. La CFDT

aussi. Le dossier qui met les partenaires sociaux à cran ne concerne ni les 35 heures ni la gestion de l'assurance maladie. La crise couve dans un secteur moins connu: le «1% logement». On prête en effet à Bercy l'intention de vouloir continuer à ponctionner, pour des besoins budgétaires, 7,5 milliards de francs par an dans cette jolie cagnotte de 14 milliards. L'argent vient des cotisations des entreprises de plus de 10 salariés. Normalement, les fonds récoltés servent à aider les salariés à se loger, ils contribuent à la construction de logements HLM, dont une partie est réservée aux collaborateurs des entreprises, et à octroyer des prêts à taux avantageux aux salariés lors de l'achat d'une maison ou d'un appartement. Comme la Sécu ou l'Unedic, le 1% fait l'objet d'une gestion paritaire entre syndicats et patronat. Et c'est au nom de ce paritarisme que les acteurs sociaux se fâchent. «Si Bercy décide de continuer à prélever, nous en arrivons à une étatisation du 1% et par là même à l'étatisation des rapports sociaux», affirme Alain Simon, responsable du dossier à la CFDT. Taux zéro. Tout commence, en 1996, avec Alain Juppé. Son ministre du Logement, Pierre-André Perissol, invente le prêt à taux zéro, ce dispositif qui permet à des ménages modestes et moyens d'accéder à la propriété (114 000 familles en ont bénéficié l'an dernier). Son financement coûte un peu plus de 7 milliards de francs par an. A court de m