Le terrain se rebelle. C'est la révolte des petits contre les gros.
Des girondins contre les jacobins. De la «base» contre les états-majors. Alors que le RPR et l'UDF ne se sont toujours pas relevés de la défaite des législatives de 1997, certains, à droite, rêvent de surfer sur la gronde des sympathisants et de jouer les potentats locaux. De Rhône-Alpes à Poitou-Charentes, de l'Aisne au Pas-de-Calais naissent des initiatives aux allures incertaines. Si elles diffèrent par leurs formes et leurs arrière-pensées, un but les rapproche: se recoller à des citoyens lassés des guerres des chefs et des ambitions nationales.
Charles Millon, président de la région Rhône-Alpes élu avec les voix du Front national, a poussé le plus loin le bouchon de l'aventure autonomiste. «Ostracisé» par les dirigeants de l'opposition, il a décidé d'ouvrir sa propre boutique: La Droite. Conçue comme une tête de pont en direction des électeurs d'extrême droite, ce mouvement a des velléités nationales. Mais, pour l'instant, il ne sert qu'à tenter de justifier un choix très contesté. La Droite est volontiers poujadiste et s'affirme comme la seule formation à l'écoute des aspirations unitaires des électeurs RPR-UDF.
«Régionaliser.» Sans envisager une quelconque alliance avec le FN, Jean-Pierre Raffarin, président Démocratie libérale (DL) de la région Poitou-Charentes, réfléchit depuis un bout de temps à la création d'un parti régional. Le lancement de l'Alliance par Philippe Séguin et François Léotard a un p