Vite fait, mal fait. La fête départementale de l'Alliance pour la
France (confédération du RPR, de Démocratie libérale et de l'UDF), qui s'est déroulée samedi à Port-Marly (Yvelines), a été bien tristounette. Après un rapide apéritif, les cinq principaux leaders de la droite, Philippe Séguin, François Léotard, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Alain Madelin, se sont succédé à la tribune devant quelque 2 500 militants pour la plupart RPR délestés de 100 francs en échange d'un déjeûner des plus frugal. L'ancien ministre Edouard Balladur, après avoir fait son petit tour dans la foule, n'est même pas resté pour les discours. Il n'a pas manqué grand-chose. Les orateurs ont tenté de surmonter les bruits de couverts d'un public peu attentif. Et se sont emmêlé les pinceaux. Nicolas Sarkozy, à 13 heures, a souhaité une «bonne soirée» à la salle, François Léotard a salué la présence du président du Sénat, René Monory, en l'appelant André" Alors que leur Alliance patine et qu'ils ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur les modalités de l'élection du futur président de l'intergroupe à l'Assemblée nationale, le club des cinq s'est essayé à l'offensive. «Il est urgent d'en revenir une fois pour toutes à des idées simples: le président préside, le gouvernement gouverne et l'opposition s'oppose. Entre la gauche et nous, il n'y a pas d'accord possible», a expliqué le président des gaullistes, Philippe Séguin. François Léotard s'est, lui, laissé aller à une accumulation d