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Libération

Comité interministériel des Villes aujourd'hui. Du rapport Sueur, l'esprit demeure.

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publié le 30 juin 1998 à 4h41

Symboles et esprit. Deux mots-clés pour caractériser le comité

interministériel des Villes (CIV) qui se tient aujourd'hui. Symbole d'abord, avec la présence du Premier ministre pour présider le comité ­ cela ne s'était pas vu depuis 1996 ­, au cours duquel il devrait «placer la lutte contre la crise urbaine sur le même plan que la lutte contre le chômage», dixit un spécialiste des questions de la Ville. Une proposition qui pourrait rester au stade de l'incantation. Car, pour la Ville, le budget ne devrait pas dépasser la barre des 15 milliards de francs. On est loin des 35 préconisés par Jean-Pierre Sueur dans sa mission. «Ce chiffre on devrait y tendre dans six ans», précise un député socialiste. Beaucoup se posent des questions sur l'ambition des moyens financiers. «Petit braquet» ,disent les uns, «mesurettes» pour les autres. Dans l'entourage du ministre délégué Claude Bartolone, on laisse entendre que les choix budgétaires ne sont pas encore fixés. Un deuxième CIV devrait se tenir à l'automne et valider les décisions budgétaires.

Pour l'heure, ce qui filtre c'est la mise au rancart du rapport Sueur. Exit la création de véritables agglomérations avec élection au suffrage universel ­ «cela aurait l'air d'une intervention jacobine massive», a expliqué Claude Bartolone. Exit l'effort financier massif pour la Ville. De Sueur, il faudra donc se contenter de l'esprit. Il soufflera fort ­ comme à chaque enterrement de rapport ­ et il en restera quelques miettes. Comme l'Institu