Montpellier, envoyé spécial.
Des élus RPR-UDF qui élisent comme un seul homme des candidats lepénistes à trois vice-présidences de commission et comme représentants dans 35 lycées: le conseil régional Languedoc-Roussillon continue de fonctionner comme un parfait laboratoire des alliances droite-extrême droite. Le Parti socialiste qui s'oppose «par principe» à toutes les décisions du président Jacques Blanc, le PCF qui déclare ne pas vouloir «s'opposer systématiquement à tout», et les deux radicaux de l'assemblée qui acceptent de représenter la région dans cinq organismes extérieurs: ce même conseil régional est aussi le parfait banc d'essai des divisions d'une gauche pour l'heure condamnée à l'opposition. «Je ne permettrai à personne de refuser à notre assemblée régionale le pouvoir de désigner qui bon lui semble pour la représenter.» En ouverture des débats, Jacques Blanc a tout de suite fixé les règles politiques du jeu. Et si la présidente de l'université de Montpellier-III persiste dans son opposition à voir siéger un élu FN dans son conseil d'administration, elle se verra «en toute logique», a-t-il ajouté, privée des subventions de ladite région. De la même façon, le président s'est plaint à la suite du chef de file FN, Alain Jamet, de voir quelques «cultureux» l'invectiver comme «nazi» et persister, malgré cela, à solliciter des crédits de son assemblée. «L'un d'eux, reprend Jacques Blanc, a même comparé toute suppression de subvention à une rafle d'enfants juifs sur