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Libération

Matignon devra arbitrer la réforme de l'impôt sur la fortune. Comment satisfaire le PCF sans affoler le CNPF?

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publié le 30 juin 1998 à 4h43

La réforme de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) entre dans

sa phase d'arbitrage. Mardi 7 juillet, Lionel Jospin réunira à Matignon les poids lourds du PS pour une «réunion de consultation» sur le sujet. Au menu: comment prendre en compte l'outil de travail dans l'assiette de l'ISF sans affoler les patrons? Mobilisation. La décision n'est pas encore calée que le gouvernement, relayé par les élus socialistes, se mobilise pour rassurer les milieux patronaux sur la brèche, sans mécontenter le partenaire communiste, qui s'apprête à déposer une proposition de loi intégrant les biens professionnels dans l'assiette de l'ISF. Une proposition qui a d'ailleurs le plein soutien du Mouvement des jeunes socialistes.

Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement, a hier tenté de rassurer PCF et CNPF. «L'objectif n'est pas d'alourdir l'impôt de solidarité sur la fortune, mais de faire en sorte que les grosses fortunes n'y échappent pas», a-t-il indiqué au micro de RMC. Et d'ajouter, pour apaiser définitivement le patronat, que «le problème de l'ISF n'est pas au coeur de la politique fiscale du gouvernement». Dominique Strauss-Kahn ne l'a pas démenti: «Les comparaisons internationales montrent, pour user d'un euphémisme, que la France n'est pas en queue de peloton en matière de fiscalité du patrimoine, insiste le ministre de l'Economie dans un entretien à l'Hebdo du PS. «Je ne pense donc pas qu'il faille l'augmenter beaucoup ["] Mais on doit aménager tel ou tel impôt, n