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Libération

Ville, une priorité d'Aubry qui se traîne. Depuis un an, les annonces et les projets se succèdent. Bilan d'étape.

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publié le 30 juin 1998 à 4h41

Après-midi du 25 juin, salle de presse de Matignon. Les journalistes

regardent Pays-Bas-Mexique, délaissant le contenu du discours d'intronisation du CNV (Conseil national des villes, instance de proposition et de stimulation de la politique de la Ville) par Lionel Jospin (1). «C'est creux!», lance l'un d'eux. Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville, sautille à côté du buffet-cake-jus d'orange en promettant qu'il aura des moyens pour annoncer les orientations de sa politique. «Est-ce que j'ai une tronche à ne pas avoir d'argent?», répond-il, hilare, à Pierre Bédier, maire RPR de Mantes-la-Jolie. Dans sa main«Barto» tient une enveloppe kraft sur laquelle est griffonné le numéro de téléphone de DSK, ministre des Finances. Dans un coin, Zoubida, présidente d'une association de quartier: «Les gens se demandent ce qui se passe, ce qu'ils vont devenir. Il faut rester vigilants. J'attends beaucoup, je ne vais pas venir ici pour de la parlotte.» Depuis un an, la parlotte n'a pas manqué à la politique de la Ville. Une année riche en rapports, pleine en colloques, forte en réflexions. Une année de dissertations à l'infini sur des thèmes récurrents ­ la démocratie locale, la contractualisation"­, une année de remise en cause, d'évaluation, de bilan. Mais une année à l'issue de laquelle peu de décisions ont été prises, finalement. «La politique de la Ville crève d'annonces. La méthode Jospin, ce n'est pas cela , dit un fonctionnaire.

Juillet 1997. Martine Aubry annonce: «Je n'arr