Ils viennent en partie des quartiers. Ils s'apprêtent à y retourner,
pour y améliorer le quotidien. Sébastien, Akim, Vianny et Mamadou sont, en majorité, des «jeunes des cités». A Paris Sud-Orsay, une quinzaine d'étudiants franciliens de 18 à 23 ans, issus de filières professionnelles, essuient les plâtres de la première promotion de Deust (diplôme sciences et techniques) d'animation sportive et culturelle en zone sensible. Pour évoquer la politique de la Ville leur pain quotidien, mais pas leur tasse de thé , ils s'en tirent par une pirouette. «Ça dépend de la ville dans laquelle on se trouve», disent-ils. Avant d'ajouter: «Et de la personne au pouvoir.» «Intervenir à chaud». La politique de la Ville, ce sont les hommes, raillés. «Le plus gros problème, c'est que les politiciens ne veulent plus lâcher l'argent aux quartiers qui n'ont pas de problèmes.» Viennent ensuite les méthodes, contestées. Exemple: les opérations de prévention estivales, destinées à dépayser les jeunes des cités. «C'est parti d'un bon esprit c'est bien d'avoir des subventions , mais pas d'un bon sentiment. Ils ont attendu qu'il y ait de la casse pour donner quelque chose.» Leur futur métier: un peu plus que simples animateurs dans les cités. «A cheval entre l'école, la municipalité et la vie du quartier.» Ils voudraient pouvoir «intervenir à chaud dans des situations délicates», plutôt qu'«envoyer la répression». Leur polyvalence devrait permettre de mettre de l'huile dans les rouages, de débloq