Philippe Séguin se la shoote sportive, ce week-end, à Toulouse, où
se tiennent les universités d'été des jeunes du mouvement gaulliste. Habituellement, elles ont lieu fin août début septembre. Mais déprimé, «humilié» même au lendemain des votes sur l'euro et la réforme du CSM à l'Assemblée nationale, où il avait dû se ranger aux avis de Jacques Chirac et remballer son double «non», le député des Vosges a préféré, sur les conseils du secrétaire général Nicolas Sarkozy, avancer ces festivités. Rien ne vaut une salle surchauffée par 1 200 jeunes militants triés sur le volet pour se refaire une légitimité, se requinquer. Philippe Séguin en a besoin. Ayant annoncé qu'il remettrait son mandat en jeu à la fin de l'année, il doit annoncer, d'ici à septembre, au plus tard, statuts obligent, s'il se représente ou non. Une déprime oubliée. A plusieurs reprises, au fil de ses accrochages avec Jacques Chirac (le dernier en date étant sur la réforme du scrutin des européennes), Philippe Séguin a menacé de démissionner de la présidence du RPR et «de rendre les clés», selon sa propre expression. L'Elysée et son entourage ont feint de prendre au sérieux ces états d'âme qui semblent s'être dissipés depuis, dans les vapeurs du Mondial. Le député des Vosges serait prêt à repiquer. S'il ne compte pas encore annoncer sa candidature et lancer la campagne ce dimanche, il espère bien afficher à Toulouse son leadership sur le mouvement. Il sera d'ailleurs l'arbitre d'un match de foot organisé entre