Toulouse envoyé spécial
Débauche de cornes de brume, de Marseillaise, de drapeaux tricolores, de claquements de pieds, de cris. A avoir la tête en calebasse. A défaut d'être nombreux, les jeunes du RPR ont fait dans le tintamarre ce week-end à Toulouse, où se tenait leur quatorzième université d'été, boycottée par de nombreux ténors du mouvement gaulliste. Edouard Balladur, absent, Jean-Louis Debré, absent. Alain Juppé a dû se décommander pour rester au chevet de son père malade. Pas prévu, Charles Pasqua s'est organisé une petite visite inopinée samedi midi. Question de nez, puisque ces deux journées ont été presque entièrement consacrées à la ratification du traité d'Amsterdam et aux européennes de juin 1999. Une vraie pomme de discorde, une de plus. Loin de vouloir recracher ce trognon plein de pépins, Philippe Séguin s'est employé, hier, à le mastiquer. «Nous n'éluderons pas le débat sur l'avenir de l'Europe. Nous avons bien l'intention de l'ouvrir», a-t-il lancé en annonçant une convention nationale à l'automne ouverte à «tous les clubs, à tous les groupes qui se réclament du gaullisme» pour tenter de «dissiper les malentendus, de nous souvenir de ce qui nous rassemble et, peut-être, de déterminer collectivement et méthodiquement une même conception de l'Europe et une attitude à adopter face aux échéances», qui ne «doivent, en aucun cas, être pour le Rassemblement des occasions manquées». Remake. Le président du RPR espère-t-il arriver à «une synthèse» pour endiguer la