Invité hier soir du Club de la presse d'Europe 1, Lionel Jospin a
dressé une heure durant le bilan de ses treize premiers mois à Matignon. Reléguant l'abandon de la réforme du mode de scrutin européen au rang de simple «épisode», le Premier ministre a comparé la «lisibilité de (sa) politique» aux échecs du gouvernement précédent d'Alain Juppé. Avec, à l'approche des vacances et de la fin de la session parlementaire, un mot d'ordre: «Ça va mieux!» Extraits Réforme du mode de scrutin européen Lionel Jospin a «constaté» qu'«il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour un tel texte». «L'opposition dit qu'étant l'opposition, elle doit s'opposer, sans se préoccuper du fait que le président de la République, qui est le chef de son camp, était pour», a ironisé le Premier ministre. Quant à la majorité, «un certain nombre de partis ont estimé que cette réforme ne servirait pas leurs intérêts électoraux et qu'elle servirait les intérêts électoraux du PS». «Une analyse fausse», selon Jospin, qui a «donné rendez-vous» à ses partenaires à l'élection européenne de juin 1999 pour s'en rendre compte. Déplorant «la marque d'un certain conservatisme de la classe politique française devant l'idée d'une modernisation de nos attitudes et de nos moeurs», il l'a «regretté», mais ne l'a qualifié que d'«épisode».
Budget Lionel Jospin a signé hier «les lettres plafonds qui fixent l'enveloppe avec laquelle vont travailler les ministres en 1999». «Nous avons décidé d'un montant d'augmentation de