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Libération

Europe: le grand écart de Philippe Séguin . Il tente d'éviter une dissidence de Charles Pasqua.

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publié le 11 juillet 1998 à 7h38

Avant les grands départs, le RPR solde et prépare une rentrée qui

s'annonce chaude. Vendredi, Philippe Séguin a présidé le premier comité politique, une nouvelle instance, dont les 232 membres, presque tous élus par les groupes parlementaires et les comités départementaux, sont chargés de définir la ligne du mouvement. Sans se faire prier, ils ont réglé une formalité. A main levée, ils ont adopté les statuts de l'Alliance. Seuls, trois ont voté contre et quatre se sont abstenus, dont Yvon Jacob, député de Seine-et-Marne.

Sans préciser s'il se représenterait ou non à la tête du RPR, Philippe Séguin a profité de cette réunion pour fixer au 12 ou 13 décembre la date de l'élection du président du mouvement par les militants, comme le prévoient les nouveaux statuts. Et pour lancer le débat sur le traité d'Amsterdam qui doit faire l'objet d'une convention nationale en octobre prochain. «Les mois qui viennent seront presque tout entiers placés sous le signe de l'Europe», a-t-il observé en espérant que ces discussions ne seront pas «une épreuve» pour les gaullistes mais «l'occasion de redéfinir devant les Français ce que devront être les missions et les objectifs de l'Union européenne, son architecture institutionnelle». Le président du RPR s'y est employé en des termes qui ont un peu rassuré Charles Pasqua. «Que l'on soit pour ou contre Amsterdam, pour ou contre un référendum sur la révision constitutionnelle préalable, pour ou contre la ratification, chacun s'accorde en France, com