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Libération

Chirac et la droite, un amour qui vire a l'aigre. Sa cohabitation courtoise avec Jospin déstabilise ses troupes.

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publié le 13 juillet 1998 à 7h39

Un Footix en or pour Jacques Chirac ne fait pas pour autant le

bonheur de l'opposition. Et vice versa, pourrait ajouter le chef de l'Etat, un rien déçu par cette droite qui tarde à s'unifier et à s'affirmer face aux socialistes. «Nous, nous sommes en ordre de bataille, mais on a besoin d'avoir derrière nous une opposition qui existe. La décantation n'est toujours pas terminée. Mais on a encore du temps», remarque un conseiller de l'Elysée qui craint la prochaine rentrée et le débat de l'automne sur l'Europe. «Problème de fond». Chirac se plaint de la droite. Mais celle-ci n'est pas en reste à son égard.«Du temps, c'est la seule chose qui lui reste. Ce n'est pas avec ça que Chirac pourra gagner la présidentielle», ironise un hiérarque RPR qui «ne se leurre pas» sur la cote de popularité du président de la République: «Les sondages masquent la réalité des forces politiques. Nul doute qu'il se représentera. Il n'y a pas d'autres candidats crédibles. Mais ses rapports avec l'opposition sont loin d'être bons. Il ne s'entend pas avec Philippe Séguin.» Un député proche du chef de l'Etat ajoute: «Pendant longtemps, on a cru qu'entre Chirac et Séguin, c'était un problème de forme. On s'aperçoit aujourd'hui que c'est un problème de fond. Séguin pense que Chirac est mort et que le RPR doit s'autonomiser. Alors, soit ils s'arrangent, tombent d'accord sur la cohabitation et la manière de mener l'opposition . Soit Chirac tire les conséquences de leurs différends. Le test sera le débat su