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Libération

Soucis persistants pour Aubry. Les dépenses de santé ont encore augmenté en mai.

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publié le 16 juillet 1998 à 6h05

L'envolée des dépenses de santé, source d'inquiétude pour le

gouvernement, se confirme. En mai, les dépenses dans le seul secteur de la médecine de ville, hors hospitalisation, ont à nouveau augmenté de 0,4%, selon les chiffres fournis hier par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).

Les honoraires des médecins généralistes et spécialistes progressent de 3,8%, et les prescriptions de 3,6%. Conséquence: sur les cinq premiers mois de 1998, la courbe des dépenses (88,5 milliards de francs) grimpe en flèche: +6%. «Ces résultats ["] se situent une nouvelle fois à un niveau très élevé, sans commune mesure avec l'impact d'éventuels événements épidémiologiques ou médicaux», rappelle la Cnam. Cette dernière n'est pas optimiste. Selon ses prévisions, si la tendance actuelle se poursuit, 1998 s'achèverait avec 5,6% d'augmentation des dépenses d'assurance maladie, alors que le Parlement avait fixé un objectif, pour les médecins, d'une hausse limitée à 1,8%" Branches dispendieuses. Ces chiffres tombent une semaine après la présentation du plan de Martine Aubry pour redresser la situation. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité avait annoncé qu'elle donnait quinze jours à quelques branches dispendieuses (les radiologues, les biologistes, les industries pharmaceutiques") pour trouver des solutions et récupérer 2 ou 3 milliards de francs. D'un autre côté, elle a levé l'hypothèque, pour le moment, du système de pénalités envisagé par le plan Juppé, déclenchant bien des frustration