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Fiscalité: les nouveaux chevaux de bataille du PCF. Après avoir échoué sur l'ISF, il prône la diminution de l'avoir fiscal et la baisse de la TVA sur le gaz et l'électricité.

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publié le 18 juillet 1998 à 6h17

Le PCF mange son chapeau avec le sourire. Robert Hue aurait pu

s'offusquer que Lionel Jospin refuse d'accéder à sa revendication phare du moment: l'intégration des biens professionnels dans l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune. Il a hier préféré se «féliciter» de sa volonté d'augmenter sensiblement le rendement de l'ISF. «Sans nous, rien ne se serait passé», s'est consolé le secrétaire national du PCF, non sans lâcher un peu pour la forme: «Je persiste à penser qu'il ne faudra pas continuer à exonérer les biens professionnels. Je vois bien les obstacles qui se dressent, et la vigueur de l'opposition du CNPF, qui se fait le porte-parole d'une poignée de privilégiés. Mais le débat devra se poursuivre.» Difficile de vendre une soupe aussi amère aux militants.

Décidé à faire oublier son revers sur l'ISF, Robert Hue a contre-attaqué avec deux nouvelles revendications: une baisse de la TVA sur l'électricité et le gaz ­ «cette proposition aurait un coût de 5 milliards, mais je demande qu'elle soit prise en compte» ­ et une diminution de «ce privilège exorbitant qu'est l'avoir fiscal». Cette fois, le numéro un du PCF a, semble-t-il, pris ses précautions: «Tout me laisse penser que nos efforts ne seront pas inutiles.» De fait, pour Matignon, la cohésion de la majorité plurielle vaut bien quelques semi-concessions. Car, à défaut d'envisager une baisse générale de la TVA ­ une diminution d'un point amputerait les recettes budgétaires de plus de 25 milliards de francs, Berc